TEL UN DOUX CHANT
TEL UN DOUX CHANT
Très
tôt ce matin, je me mis en campagne,
Pour
te rejoindre tout là-bas où tu attends
Ma
venue ; j'arrivai tôt, chère compagne.
Je
ne savais rester loin de toi plus longtemps.
Et
je marchai ainsi tout à mes pensées,
Sans
entendre rien, sans ouïr aucun bruit,
Seul,
le corps incliné, les mains pressées,
Entouré
d'un jour identique à la nuit.
Je
ne maudis pas l'effort d'avoir marché
Parmi
les écueils du vallon allant chez toi.
Quand
j'arrivai enfin, je fus le plus comblé
Des
hommes, un bouquet de roses pour toi.
Je
fus heureux, tu le savais, en ce matin,
De
t'adresser ainsi comme tous les ans,
Ces
mots d'amour de la Saint-Valentin,
Prononcés
de mes lèvres, tel un doux chant.
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