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Affichage des articles du juin, 2016

Retour de Valognes lettre à Marguerite

Très chère Marguerite, Je vous remercie pour vos bons vœux et vous souhaite à mon tour une très bonne et heureuse année de joie, de bonheur et de santé. J’ai fait un voyage de retour bien difficile, car deux jours avant mon départ de chez Marie-Thérèse, j’ai fait une chute due à un grand vertige dû à la Maladie de Menière dont je suis atteinte (voir Wikipedia ci-dessous) https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Meni%C3%A8re Je souffre de cette maladie depuis sept ans. Pour revenir de Valognes, j’ai dû me faire aider pour porter mon sac, car je n’avais pas la force de le porter moi-même.        Rentrée chez moi à 18 heures, mon fils m’attendait : il fut épouvanté par l’expression de mon visage. Il a dû m’aider à me déshabiller, à me coucher. Le docteur est venu lundi. Je suis restée cinq jours sans bouger et j’avais, suite à cette chute, cinq côtes fêlées. Or, comme je souffre d’Ostéoporose, j’ai beaucoup souffert en n’allant, pendant ving-cinq jours, que du lit au fau

Lettre d'une femme à la mère de son mari

Madame, Si je vous écris, aujourd’hui, c’est pour vous expliquer des faits qui ne se peuvent être contés par téléphone. En effet, si je crus, à une époque, réconfortant de rencontrer votre fils, je m’aperçois que ce n’est pas un homme assurant les joies et les douleurs qu’un couple digne de ce nom peut rencontrer.        Votre fils est blasé.        Cet homme –– si l’on peut dire –– est resté grâce à vous tel un enfant, le regard vide, comme devant des montagnes de bonbons et de jouets. Votre fils est indifférent à tout ce qui n’est pas lui, étranger à sa famille et se trouve dans un flux de sensations collectives, tel le billard, sa seule raison de vivre. À l’encontre de sa pauvre vie, je me suis dérangée et j’ai toujours participé à tout ce que les autres vivaient d’heureux ou de malheureux.        Je fus piétinée par votre famille, saignant et pantelant des coups du sort des autres ; mon visage fut toujours l’image de mon âme et de ma vie : jamais en repos, jamais rassu