LA MAIN TENDUE
Mes amis, qui
veut donner un peu de joie ?
Moi, toi, vous.
Eh bien, donnons tout.
Donnons, aux
pauvres de chez nous,
Le soir, de
peur qu’on ne nous voie.
Le pauvre, en
pleurs vu du chemin,
Malade sur son
lit misérable,
Affamé,
tremblant, incurable,
Est l’essayeur
du genre humain.
Qui le repousse
engendre la tristesse;
Qui l’assiste
s’en va content.
Ce vieux
bonhomme humble et tremblant
Ce cadavre couché
dans le fond de la pièce,
Cet infirme aux
pas imprécis,
Peut faire, en
notre âme troublée,
Descendre la
joie étoilée
Des profondeurs
du paradis.
Êtes-vous
sombres ? Oui, vous l’êtes !
Eh bien,
donnez, donnez souvent.
Riche, en
échange d’un peu d’argent
Oui, de cet
argent que tu jettes,
Indifférent,
souvent moqueur,
A l’indigent
dans sa tanière,
Dieu te donne
de la lumière
Dont tu peux te
remplir le cœur !
Vois tous ces
euros dans ta paume,
Vils papiers
que tu crois précieux,
Dieu t’offre
une étoile des cieux
Dans la main
tendue de l’aumône.
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