La maison paternelle.
J'aimais bien la maison où je suis né un jour d'hiver. On
pouvait dire que c’était une vieille demeure paysanne, d'une architecture un
peu désuète et vieillotte, mais elle était plus que tout autre douce et chère à
mon cœur. C’était un gîte, avec ses fenêtres en chêne et sa façade de briques
rouges sur laquelle une vigne étendait ses guirlandes épaisses, où il faisait
bon vivre.
Dans les interstices des pierres fusionnaient quelques
graminées. La toiture paraissait affaissée, caduque, mais était encore solide.
Les tuiles rouges luisaient gaiement sous les rayons du soleil et, le gros
noyer, d'une de ses maîtresses branches, venait caresser la pointe supérieure
d'un pignon. C'était la maison de mon enfance dans laquelle je jouais après
l'école, et, où on prenait une collation, entre copains. Aujourd'hui, elle est
impersonnelle à mes yeux, vendue à un Vietnamien qui ne connaît pas les beautés
des styles de mon pays.
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